La loi des séries

               Tous les ans il nous faut le feuilleton de l’été. Cette année nous en avons deux pour le prix d’un : les affaires Bettancourt et Zahia. Coluche, citant Freud, disait qu’il y avait deux trucs vraiment importants dans le monde : le fric et le cul. Et là ça marche on a les deux. Mais si, d’un premier abord, ces deux histoires n’ont rien en commun, vous allez voir qu’on peut y trouver un lien.

                Commençons par nos chers footballeurs qui vont aux putes pour décompresser. Rien de bien méchant à la base si l’héroïne, Zahia, n’était pas mineure au moment des faits. Quand on voit les photos de la donzelle on peut plaider la bonne foi de ceux qui sont jetés en pâture à la vindicte populaire. Détail amusant de l’histoire : le beau-frère de Ribéry, le frère de Madame, était aussi de la partie. Ah c’est beau le sens de la famille.

                L’affaire Bettancourt fait trembler la République puisqu’un ministre est fortement soupçonné d’avoir trempé dans des histoires de gros sous. Evasion et fraude fiscale au menu, et quand on est un ancien ministre des Finances, ça fait mauvais genre. D’autant plus que Madame Woerth gérait une partie de la fortune de Liliane Bettancourt. Rajoutez à ça l’épisode des écoutes clandestines du majordome qui a lancé tout ce merdier et vous avez tous les éléments pour un bon feuilleton politico-financier. Mais vous vous souvenez comment tout ceci à démarré ? Liliane Bettancourt a pris sous son aile un photographe, François-Marie Banier, et lui a donné un milliard d’euros en dix ans. Un milliard sur dix-sept, pas de quoi mettre la fortune de l’héritière de l’Oréal en péril. Ce n’est pas du tout du goût de Françoise Bettancourt, la fille de Liliane, qui tente de démontrer que sa mère est complètement cinglée et demande sa mise sous tutelle. Et par la même occasion de mettre la main sur le magot. Ah c’est beau le sens de la famille.

                La suite aux prochains épisodes.