30 millions d'amis (1ère partie)

Vous aimez les chiens ? Non ne vous inquiétez pas, Michel Drucker n’a pas pris les commandes de ce blog. C’est juste que ce week-end, les animaux seront à l’honneur dans cette play-list, et tout particulièrement les chiens dans cette première partie. Vous saluerez pour moi le Youki et Mirza.

Elvis Presley a déclenché les foudres de l’Amérique bien-pensante parce qu’il se déhanchait, à la télévision, de façon fort suggestive en interprétant son célébrissime Hound Dog en 1956.  Après ce show, les cameramen américains auront pour consigne de ne le filmer qu’au dessus de la ceinture. Elvis était alors devenu Elvis le Pelvis. Mais rendons à César ce qui appartient à César. Ce standard du rock est à la base interprétée par « Big Mama » Thornton, elle en fit même un numéro 1 dans les charts R&B en 1953. Ici elle l’interprète avec un grand nom du blues : Buddy Guy.

On va continuer à avancer chronologiquement dans cette play-list. Un riff, basé sur trois notes, répété de manière hypnotique, des paroles évoquant la soumission sexuelle et surtout un Iggy Pop au top de sa forme. Voilà la recette idéale pour construire un standard du rock. Les Stooges ont mis tous les ingrédients dans la marmite et nous ont mitonné I Wanna Be Your Dog.

Led Zeppelin était un groupe réputé pour ses performances sur scène, mais aussi backstage. Téléviseurs jetés par la fenêtre de la chambre d’hôtel, pêche aux (petits) requins dans les piscines (où parfois on jette des groupies), drogues et alcools en quantité astronomique… Et pour parfaire la légende, la rumeur prête à John Bonham, le batteur aux mains grandes comme des pelles, le goût de voir se mêler groupies et gros chiens. Histoire de se jouer de la rumeur, l’album IV s’ouvre sur ce Black Dog où il n’est pas absolument pas question de chien mais d’un type qui a des problèmes avec les femmes.

AC / DC n’est pas à proprement parler un groupe de poètes. Aussi délicat qu’un éléphant dans un magasin de porcelaine, le groupe des frères Young ne fait pas dans la dentelle. Qui d’autre aurait pu écrire une chanson s’appelant Big Balls (je vous fais grâce de la traduction…), ou faire reprendre à tout le public à tue-tête « She’s Got The Jack » (elle a la chtouille) ? Mais cette fois-ci leur vocabulaire est plus imagé, car Giving The Dog A Bone, est une ode à … la fellation.

Une des idées reçues les plus répandues serait que Pink Floyd voudrait dire « flamant rose ». Erreur grave. En fait le groupe s’est nommé ainsi pour rendre hommage à deux bluesmen : Pink Anderson et Floyd Council. Encore une preuve que les Français sont nuls en langue puisque flamant se traduit en anglais par flamingo. David Gilmour, le guitariste, gardait parfois Seamus, le chien d’un ami. Par le plus grand des hasards on s’est aperçu que le chien pouvait japper en harmonie avec la musique. Pink Floyd a écrit et enregistré vite fait bien fait un blues afin que le chien puisse aboyer par-dessus.

Comments

[Chris Phénix]

Un vrai blues chez Pink Floyd c'est rare en effet, mais tu noteras que sur ce même album "Meddle", on retrouve aussi un "San Tropez" aux accents jazzy.

Pink Floyd a su parfosi sortir de son schéma favori, à savoir compositions très longues et planantes pour pondre, soit des rocks "classiques" type Money ou Another Brick in the Wall, ou des petites ballades du genre Wish You Were Here.

Et comme je l'ai évoqué, le nom Pink Floyd rend hommage à deux bluesmen.

En tout cas bienvenue à toi !

[Bragellonne]

Tu remarqueras (ou sans doute tu as déjà remarqué) que Seamus aboie sur un air très bluesy, ce qui n'est pas du tout de la tendance très psyché de cet album floydien.
Marrant, non, du blues par Roger en ces années?

[Bragellonne]

pas longtemps que j'ai trouvé ton blog...l'article sur les stones m'a mis la puce à l'oreille...j'adore, j'adhère!
S&D&R'n'R.