En voiture Simone ! (1ère partie)

Comme je vous l’ai dit dans le billet précédent, j’ai pris la route. C’est le moment idéal de faire une play-list consacrée aux voitures (et par extension à la route). Ce n’est sûrement pas un hasard si ce qui est considéré comme la toute première chanson rock de l’histoire, Rocket 88, fait référence à un modèle de chez Oldsmobile. Le rock est sans doute né sur une banquette arrière d’une grosse américaine, non Roseanne Barr n’est pas impliquée dans l’affaire. Alors, en voiture Simone !

 Longue de 3940 kilomètres, je partais de Chicago, Illinois pour rejoindre Santa Monica, Californie. Officiellement, je n’existe plus depuis 1985 mais les Américains continuent de m’appeler Main Street USA. Nat King Cole m’a rendu hommage en 1946, chanson reprise par des centaines et des centaines d’autres depuis et notamment Chuck Berry. Je suis…je suis… la Route 66.

Quand on pense Amérique, voiture et années 50-60, on pense tout de suite à la Cadillac. Petit cours d’histoire. Cadillac est fondé en 1902 par Henry Leland dont l’ancêtre, fondateur de la ville de Détroit, qui deviendra la capitale américaine de l’automobile, était le sieur Antoine de la Mothe Cadillac sujet de sa majesté Louis XIV. Bruce Springsteen, pour qui les voitures ont toujours été une source d’inspiration, sur l’album The River nous sert ce Cadillac Ranch pas piqué des hannetons.

On reste dans la Cadillac, une toute neuve cette fois-ci, Brand New Cadillac, mais cette fois les chauffeurs sont anglais, puisque ce sont les Clash. A noter tout de même qu’ils l’ont emprunté à un vieil oncle, anglais lui aussi, en la personne de Vince Taylor qui en avait un single en 1959.

Les temps ont changé et maintenant il faut penser écolo. Alors la voiture triomphante et rutilante des années 50, et consommant énormément d’essence, est désormais très mal vue. Il faut penser co-voiturage et transport en commun. Ça tombe bien les Who nous emmènent dans leur Magic Bus ! Qui a dit que le rock’n’roll était décadent et dévergondé ?

Vers la fin des années 60, les gens avaient envie de changer de société, de quitter leur monde et de prendre la route. Canned Heat adaptait en 1968 un vieux blues et faisait de ce On The Road Again ce qui restera sans aucun doute comme leur plus grand succès.

Et toujours en cette fin de décennie sortait Easy Rider, le célèbre road movie. Peter Fonda et Dennis Hopper traversaient l’Amérique avec en musique de fon Born To Be Wild des rockers canadiens Steppenwolf. A noter que c’est dans cette chanson que pour la première fois, dans le rock, est utilisée l’expression « heavy metal ».  Il est recommandé d’écouter ce morceau extrêmement fort sur l’autoroute. A 130 évidement…