Le Miroir de Cassandre
Cassandre Katzenberg s’enfuit l’école où elle a été placée depuis la mort de ses parents. Juste avant de partir, le directeur lui avait donné une montre au caractère très spécial : elle indique le pourcentage de chances qu’a son propriétaire de mourir dans les cinq secondes à venir. Cassandre, poursuivie par la Police, se réfugie dans une décharge gigantesque. Là, elle va faire la connaissance de quatre clochards, aux caractères très différents, ayant fondé la république de Rédemption. Cassandre va tenter de se faire accepter par les Rédemptionnais tout en essayant de découvrir la vérité sur son passé qu’elle a complètement oublié.
Bernard Werber fait du Werber, et on ne peut certainement pas le lui reprocher. Mais dans ce pavé de plus de 750 pages, on peut néanmoins déplorer le fait que ce Miroir de Cassandre soit une sorte de cocktail de ses anciens romans. L’écrivain à succès reprend ses thèmes favoris, à savoir l’avenir de l’humanité, la réincarnation, l’exploration spirituelle, tout en utilisant les même recettes voire les mêmes anecdotes. Alors bien sûr, si, comme moi, on aime le style de Werber, on se laissera emporter par l’intrigue, on voudra savoir le pourquoi du comment, mais, Werber n’étant pas un spécialiste du running gag, l’effet extrêmement positif que pouvait procurer la lecture de ses premiers romans s’estompe à chaque fois de plus en plus. On a l’impression de lire encore et toujours le
même roman utopiste, naïf. Pour nuancer mon propos, je tiens à rappeler une nouvelle fois, si besoin était, que je fais plus partie des pessimistes désabusés que des optimistes convaincus (non je n’ai pas dit béats, mais ok je l’ai pensé…).
Verdict : Rêve sidéral d’un naïf idéal
Le Miroir De Cassandre, par Bernard Werber, éditions Livre de Poche, publié en 2009