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Textes Blog & Rock and Roll
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16 novembre 2011

Some Girls, Live In Texas '78

some girls

 

     Hier, grâce à OUI FM qui m’a offert une invitation, encore merci à la radio rock, j’ai assisté à la projection presse au Club de l’Etoile du DVD Some Girls, Live in Texas ’78 qui sortira le 21 novembre. Cette vidéo sortira sous quatre formats : DVD, Blue Ray, DVD + CD, Blue Ray + CD. Filmée à l’époque en 16 mm, l’image a été restaurée et le son remixée et remasterisée par Bob Clearmountain, un des plus grands producteurs et ingénieurs du son.

     En 1978 les Rolling Stones sont attaqués sur leur gauche par le mouvement punk, les Clash ne chantaient-ils pas « No Elvis, Beatles and Rolling Stones in 1977 » ? De fait le King était mort, les Beatles séparés, Led Zeppelin en bout de course, les Who semblaient perdus, il ne restait donc plus que les Stones à abattre pour la nouvelle génération de rockeurs. Mais à 35 ans, Jagger et Richards en ont encore sous le capot. Et sans renier la personnalité cosmopolite du groupe et de ses influences, Some Girls, le 14ème album du groupe est la réponse donnée par les Stones à la jeune génération. Porté par le mégatube disco Miss You, ce disque est numéro un aux Etats-Unis lorsque le plus grand groupe de rock du monde investit le Will Rogers Memorial Center de Fort Worth, Texas, ce 18 juillet 1978.

     Rien n’est laissé au hasard avec Mick Jagger, croyez le bien. Les Stones ont été ringardisés par le punk ? Et bien Jagger déboule sur scène vêtu d’un futal  et d’une casquette bouffante en skaï, d’une veste jaune passé et, tout de même, d’un tee-shirt blanc où est inscrit Destroy, et comble du chic, il a les ongles peints en rose. Il n’est pas ringard mais branché punk, ou l’inverse c’est comme on veut. Keith Richards, qui était punk 15 ans avant les punks, est d’une sobriété étonnante. Jean propre, baskets Adidas impeccables, veste noire. Le contre-pied parfait. Charlie Watts, égal à lui-même, cheveux très courts, tee-shirt sobre et vas-y que je fais tourner la machine. Ronnie Wood, heureux d’être là, enfin titulaire dans le groupe, endosse une sorte de panoplie de cow-boy hippie. Et puis il y a ce bon vieux Bill Wyman, toujours à l’écart sur la droite de l’écran, qui avec sa tronche de dépressif et sa chemise à fleurs semble tout droit sorti d’un film des Charlots.

     Nous sommes désormais habitués à voir les grandes stars évoluer sur des scènes gigantesques dans les plus grands stades du monde. Mais en 1977, les Clash, les Sex Pistols, les Ramones mettent le feu aux poudres dans les clubs où les scènes sont réduites à leur plus simple expression. Pas de problème pour Jagger qui serait capable de faire le métier sur une boite d’allumettes s’il le fallait. Les Stones vont une fois de plus remettre leur titre en jeu, et sur le terrain des punks. Il y a un peu de place pour que Mick puisse faire son jogging quotidien, et tant pi si les claviers, Ian Stewart en tête, sont tapis dans l’ombre, du moment que la lumière rejaillisse sur les Rolling Stones.

     La set list du concert reprend beaucoup de titres tirés du nouvel album en date, mais elle contient aussi deux reprises de Chuck Berry, et puis les passages déjà obligés que sont Honky Tonk Women, Brown Sugar et Jumpin’ Jack Flash pour finir. Le public est aux anges, les Stones s’éclatent, et Mick Jagger, à la fois chef d’orchestre, Père Fouettard lorsqu’il écrase la clope de Ron Wood, potache au point de jouer à chat-bite avec ce même Ronnie, prouve une fois plus qu’il est le plus incroyable frontman que le rock and roll ait enfanté. Il faut noter qu’on ne l’a jamais vu autant impliqué dans la musique des Stones, car sur quelques chansons il joue de la guitare, ainsi que du piano sur Far Away Eyes. Keith et Ronnie se partagent admirablement le boulot à la guitare, alternant rythmique et solo avec une complicité sans faille. Bill Wyman réussit l’exploit de parcourir sur scène moins de dix mètres en une heure et demie mais ce bon vieux Bill fait bouger ses mains sur sa basse plus vite que jamais. Charlie imprime un rythme rapide à ses troupes, car après tout il faut prouver à la jeune génération que les Stones, même après 15 ans de carrière ne sont pas encore des dinosaures ankylosés.

     On pourrait se dire que ce Some Girls, Live In Texas ‘78 n’est qu’un DVD de plus sorti par les Stones, après  les cinq publications de ces quatre dernières années. Mais l’histoire du groupe, qui fêtera ses 50 ans d’existence en 2012, est tellement riche, et puis même si musicalement on peut légitimement considérer que la fin des années 70 marque la fin de l’apogée des Stones, Jagger et sa bande restent encore aujourd’hui diaboliquement efficaces sur scène. A offrir d’urgence à votre petit neveu à Noël, afin qu’il se rende compte qu’il y avait une vie avant M Pokora et Christophe Maé.

 

    Verdict : Combat rock

     Some Girls, Live in Texas ’78, The Rolling Stones, édité par Eagle Vision, DVD, Blue Ray, DVD + CD, Blue Ray + CD, sortie le 21 novembre 2011.

 

 

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