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Textes Blog & Rock and Roll
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30 octobre 2012

Rival Sons au Nouveau Casino - Paris 29 octobre 2012 + Blackfeet Revolution

head down

 

 

     Alors que le Tout-Paris et les clients d’une société financière se précipitaient à Mogador pour voir les Rolling Stones à Mogador, la plèbe se pressait au Nouveau Casino pour assister au dernier concert de la tournée européenne des Rival Sons. Le quatuor californien venait défendre Head Down, troisième album du groupe sorti fin septembre. Il y a un mois je n’avais encore jamais entendu parler de ce quatuor à la formation très classique, guitare-basse-batterie, qui a notamment ouvert des concerts de Judas Priest, Evanescence ou encore Alice Cooper, on les a vus également au Hellfest cet été. Une petite présentation dans Rock First, suivie d’un billet sur le blog d’Eric Laforge, et me voilà hier en première ligne, littéralement au pied du guitariste, pour assister à ce concert. Petits-fils de Led Zeppelin, fils des Black Crowes, les Rival Sons sont un combo qui délivre un hard blues très old schoolavec au micro Jay Buchanan, qui pourrait prétendre à une bonne place à un concours de sosie de Jim Morrison. Un Jim Morrison qui aurait quelque chose de Robert Plant dans la voix. A la guitare, Scott Holiday maîtrise parfaitement son art, alternant avec bonheur riffs, rythmiques, solos et slide guitar grâce à une bague qui lui offre un sixième doigt. On lui reprochera juste un goût vestimentaire assez étrange pour le moins. Robin Everhart groove magistralement à la basse et Mike Miley martèle ses fûts tel un bucheron canadien découpant des séquoias à mains nues, et sans transpirer en plus.

 

 

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     Le Nouveau Casino affichait sold out hier soir, toutes les générations de rocker étaient réunis dans la salle de la rue d’Oberkampf. La première partie était assurée par Blackfeet Revolution un duo français guitare-batterie, dans la droite ligne de ses plus illustres prédécesseurs Black Keys et White Stripes. Le remuant Benoit Portolano envoie du lourd avec sa Fender pendant que Fred Wissler Ricci assure le tempo avec fougue derrière sa batterie. Même si le chant en anglais n’est pas forcément à la hauteur, Blackfeet Revoultion a véritablement enthousiasmé le Nouveau Casino hier soir. Pour paraphraser l’un de leur titres phares, on peut dire qu’hier soir sur scène, il y avait deux Froggies on fire !

 

 

     21 heures pile, les Californiens de Rival Sons déboulent sur scène avec leur dernier single, Keep On Swinging, première plage de l’album Head Down. Pas de round d’observation, on entre directement dans le dur, Jay Buchanan semble déjà entré en transe. Retour rapide sur le premier album avec deux titres qui ne laissent pas souffler le public, et qui contrairement à moi les connaissaient par cœur. Après trois chansons le frontman s’efface un peu pour laisser ses acolytes lui voler la vedette lors de Manifest Destiny Pt.1 où un Scott Holliday placide derrière ses lunettes noires fait étalage de son talent. Et c’est reparti pour les riffs bien gras, le rock à pleine puissance qui chauffe un public déjà conquis. La triplette You Want ToUntil The Sun DanceWild Animal est incontestablement un moment fort du set des Rival Sons. D’ailleurs ces trois titres, à la suite de Keep On Swinging, en tête du dernier album, donnent toute sa force au disque.

 

 

     Avec Jordan, les Rival Sons s’offrent un léger moment de répit, même si Buchanan continue de donner de la voix et de son corps. C’est impressionnant la distance qu’il doit parcourir dans un espace aussi réduit ! Encore une perle issue du dernier album, un vrai piège à filles. Rival Sons repasse la cinquième avec All the Way, All Over The Road, Young Love. Ça regorge de riff bien gras, du rock and roll bien troussé. Ça sent la fin avec l’incontournable Face Of Light mais évidément on a droit aux rappels. Le public réclame à corps et à cris Pressure And Time, single titre du précédent LP. Bingo ! Déjà en studio cette chanson est une vraie bombe, mais alors sur scène, et a fortiori quand vous avez quasi la tête contre l’ampli du guitariste comme je l’avais hier soir, ça prend encore une autre dimension. Deux derniers morceaux viendront compléter ce concert, chansons au cours desquelles Jay Buchanan ne manquera pas de remercier toute l’équipe technique ainsi que de féliciter les Blackfeet Revolution, qui le méritaient bien.

     Les Rivals Sons quittent alors la scène en allant vers leur public, échangeant poignées de main et distribuant médiators et baguettes (surtout aux filles faut bien l’avouer). Les rapides commentaires entendus à la sortie étaient unanimes en faveur de ce combo californien dont la renommée devrait fort logiquement grandir au fil du temps. Le groupe rentre aujourd’hui à la maison, mais la prochaine fois qu’il reviendra à Paris il y a de grande chance pour que vous me retrouviez au concert des Rival Sons. Néanmoins pas contre la scène cette fois, ce matin, j’ai un putain d’acouphène.

 

     Verdict : Tornade rock à Paris.

 

     Rival Sons, Head Down, chez Earache Records, sorti le 14 septembre 2012.  

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