Just Kids - Patti Smith

     Pour mes dernières lectures de l’année 2012 j’avais choisi Just Kids de Patti Smith et une biographie de Jim Morrison. Bon ce jour là j’aurais mieux fait de garder mon argent. D’abord parce que je n’arrive pas à remettre la main sur la bio de Morrison. Ensuite parce que j’ai eu un mal fou à finir Just Kids. Patti Smith était une des invitées régulières des premières playlists et c’est sans doute pour cela que j’avais choisi cette autobiographie sortie en 2010 et qui aura une suite très prochainement. Just Kids se concentre principalement sur la forte relation qu’elle a eue avec Robert Mattlethorpe, un photographe qu’elle a rencontré par hasard en arrivant à New York en 1967. D’abord amants puis amis, les deux jeunes gens vont se lancer corps et âmes dans une quête artistique, chacun dans son domaine. Patti Smith va dessiner et écrire des poèmes, pendant que Mattlethorpe explorera toutes les possibilités du Polaroid tout en faisant des collages.

     J’ai ramé, pioché, rampé jusqu’à la dernière page. Mais vraiment. Si j’ai fait cet effort c’est sans doute parce que Patti Smith était une fan des Stones, d’Hendrix et de Janis Joplin. Parce que les galères de hippies, qui semblent faire de l’art dans l’espoir de devenir célèbre, ça m’emmerde profondément. C’est d’ailleurs pour ça que j’ai été infoutu de terminer le si culte Sur La Route.

     On a donc une Patti Smith débarquant sans le sou à New York depuis le New Jersey, fantasmant sur Rimbaud et Saint Germain-des-Prés. Elle tombe par hasard sur Mattlethorpe et après quelques semaines de galères, le couple fuit vers le Chelsea Hotel. Pas vraiment par hasard car cet endroit est très réputé pour être un repaire d’artistes en tous genres. A ce moment là Smith et Mattlethorpe gravissent la première marche de l’escalier qui est censé les rapprocher du Graal : la table du restaurant où Andy Warhol avait ses habitudes. La suite n’est principalement qu’histoire de rencontres, et secondairement de développement artistique.

     Alors d’accord, ce Just Kids est avant tout un hommage à son ami décédé, mais cette quête de deux jeunes artistes vers la lumière me semble tout à fait inintéressante. Et comme je n’ai pas envie d’être désagréable avec Patti Smith, je vous conseillerai plutôt d’écouter sa reprise de Gloria avec sa magnifique phrase d’intro Jésus est mort pour les péchés de quelqu’un, mais pas les miens.

     Verdict : New York Doll

   Just Kids, écrit par Patti Smith, édition Gallimard collection Folio, publié en 2010.