Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Textes Blog & Rock and Roll
Textes Blog & Rock and Roll
Publicité
Derniers commentaires
Newsletter
Archives
Visiteurs
Depuis la création 23 438
2 juillet 2010

L'Homme du Lac

                Quand on dit Islande on pense tout de suite aux geysers, au volcan fumant dont personne, à part les joueurs de Scrabble, ne connaît le nom, voire à Björk pour ceux qui s’intéressent un peu à la musique. Mais il va falloir mettre à jour vos fiches car aujourd’hui le plus éminent des représentants de cette île perdue au milieu de nulle part est Arnaldur Indridason. Les puristes m’excuseront d’avance d’écrire son nom à la française. Indridason entreprit une carrière de journaliste puis devint critique de cinéma jusqu’en 2001. Parallèlement à cela il débuta en 1997 une carrière littéraire en se lançant dans le polar noir et fera du commissaire Erlendur Sveinsson son héros récurrent. Je vous passe les titres des deux premiers romans, car je parle assez mal l’islandais il faut le reconnaître. Il connaitra le grand succès avec La Cité des Jarres grâce auquel il remportera plusieurs prix littéraires dont le Prix Clé de Verre du Roman Noir Scandinave. Les romans d’Indridason sont désormais publiés dans 26 pays.

                L’Homme du Lac est le 6ème volume des aventures du commissaire Erlendur, mais seulement le 4ème traduit en français. Après un tremblement de terre, les eaux du lac Kleifarvatn (ah je vous l’avais dit l’islandais c’est pas de la tarte) ont baissé et ont permis de découvrir un squelette lesté par un appareil d’écoute soviétique. Erlendur et ses deux acolytes, Elinborg et Sigundur Oli, vont tenter de résoudre ce mystère. Qui a passé ces trente dernières années au fond du lac et pourquoi ? L’Homme du Lac n’est pas, et il en est de même pour les autres épisodes de la saga Erlendur, juste une enquête pour trouver un assassin. On peut suivre l’évolution du cours de la vie du personnage central, de ses tourments internes, de ses rapports très conflictuels avec ses deux enfants, de sa relation engagée avec une femme rencontrée au cours d’une enquête précédente.

                Indridason, tout en continuant de décrire son île natale, nous envoie en Allemagne de l’Est durant la fin des années 50 où toute cette histoire qui amènera un homme au fond d’un lac a commencé. Comme d’habitude les flash-back et les scènes actuelles se complètent parfaitement pour nous apprendre, lentement, toujours très lentement, de quoi il retourne. Ne vous attendez pas à des révélations toutes les dix pages, ou à des courses poursuites haletantes pendant lesquelles l’assassin est traqué par une patrouille de flics. Non ici on avance doucement, pas à pas, on prend le temps de connaître les personnages, de comprendre leur psychologie, pour arriver à connaître enfin le fin mot de l’histoire. L’ambiance générale y est bien moins pesante, bien mois glauque que dans La Femme en Vert ou La Voix mais on se laisse envelopper avec douceur dans cet épais brouillard islandais qui en a avalé plus d’un.

L’Homme du Lac, écrit par Arnaldur Indridason, édité chez Points, Prix du Polar Européen du Point 2008.

Verdict : 16 sur 20

couv_indridason

Publicité
Publicité
Commentaires
L
J'ai lu la voix aussi et j'ai acheté la semaine dernière Hiver Arctique, mais je ne l'ai pas encore lu :p
C
Ouh là je ne suis pas un grand connaisseur de la littérature scandinave.<br /> Avant que tu ne m'offres La Voix, je n'avais jamais entendu parler d'Indridason et je n'avais jamais lu un seul roman scandinave.<br /> <br /> D'ailleurs ma note n'est pas un jugement universel, c'est juste MON avis basé sur aucun critère vraiment sérieux, juste le plaisir que j'ai pris à lire ce bouquin.
M
Je croyais qu'on ne trouvait des noms comme Arnaldur et Erlendur que dans le Seigneur des Anneaux ?? Et en vrai ça vaut quoi la littérature nordique ??
Publicité