Rien à Déclarer
Le traité de Maastricht en a décidé ainsi : il n’y aura plus de poste de douane entre la Belgique et la France. C’est un drame pour Ruben Vandenvoorde (Benoît Poelvoorde), douanier belge, francophobe invétéré. De l’autre côté de la frontière travaille Mathias Ducatel (Dany Boon), qui file le parfait amour avec Louise, la sœur de Ruben. Enfin parfait c’est vite dit, devant le sentiment anti-français des Vandenvoorde, les deux tourtereaux doivent se cacher pour vivre leur histoire. Mais un jour, après une altercation entre les deux douaniers, Mathias et Ruben sont à deux doigts de s’entretuer. Louise n’en peut plus de cette situation et quitte Mathias, qui venait de la demander en mariage. Pour reconquérir sa belle, Mathias devra faire équipe avec Ruben, pour le meilleur et pour le pire.
Cette fois-ci Dany Boon s’attaque au thème du racisme mais de façon indirect. Pas de différence de couleur de peau ni même de religion, il utilise deux peuples très proches, mais remplacez « Français » et « Belges » par noir, arabe, juif ou musulman et le discours devient tout de suite beaucoup plus éloquent. Alors, oui bien sûr, c’est très manichéen, les Belges au travers du personnage de Ruben sont du mauvais côté de la barrière, évidement il y a un happy end, mais bon ça fonctionne. Quelques scènes très drôles, des seconds rôles savoureux et surtout un Poelvoorde qui, comme d’habitude, excelle dans son personnage colérique, hystérique même, de Belge patriote jusqu’au bout des ongles. Forcément on va comparer Rien à Déclarer à Bienvenue chez les Ch’tis. Ce sont deux films de même acabit : deux comédies légères, plutôt réussies, mais qui ne laisseront pas un souvenir impérissable.
Verdict : Roméo et Juliette à la douane.
Rien à Déclarer, de et avec Dany Boon, avec Benoit Poelvoorde, Julie Bernard, Karin Viard, François Damiens, Laurent Gamelon et Brunot Lochet…