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Textes Blog & Rock and Roll
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18 novembre 2011

Metals - Feist

feist

     On avait laissé Feist avec son tube planétaire 1234 en 2008, repris notamment par Apple pour refourguer ses IPod Nano. La chanteuse canadienne cartonnait un petit peu partout et sa maison de disques se frottait les mains. Mais le succès peut parfois être dur à supporter lorsqu’on n’a pas les épaules pour. Alors à l’issue de la tournée qui a suivi la sortie de l’album The Reminder, Feist décide de prendre une année sabbatique, puis une seconde. L’envie de refaire de la musique est revenue tout doucement, et bien qu’elle aurait pu choisir de venir là où tout le monde l’attendait, à savoir sur le terrain d’une pop efficace, Feist nous livre avec Metals un album qui pourrait paraître déroutant, avec aucun titre diffusable en radio, à part sur FIP peut être. Néanmoins ce serait faire fi du parcours de la demoiselle qui ne s’est jamais cantonné à un seul style comme en témoigne la diversité qui compose ses précédents opus. L’ambiance de ce Metals est très feutrée, les notes parfois étouffées, comme une envie de se faire la plus discrète possible, de ne pas revivre la tempête médiatique dans laquelle elle a été entrainée après 1234.

     L’album s’ouvre avec le rythme irrégulier de The Bad In Each Other où l’on retrouve la voix élastique de Feist comme une invitation au voyage de 50 minutes que l’on entreprend avec cette sirène des temps modernes. Puis dès la deuxième piste on touche au sublime. Graveyard est une ballade mélancolique aux accents lyriques sur la fin du morceau. Feist donne ici la démonstration parfaite qu’on peut faire preuve de présence sans effort (Mariah si tu nous regardes…). Atmosphère planante et japonisante avec Caught A Long Wind, qui ferait un carton sur une compile Nature & Découverte. Bon j’ironise un peu mais rien à redire sur cette chanson, apaisante, inspirante, une invitation à un voyage onirique aérien. How Come You Never Go There rappelle irrémédiablement les morceaux pop des deux albums précédents. Impeccable. Les deux chansons suivantes sont pour moi le temps faible de cet album. Ça repart doucement à la hausse avec Bittersweet Melodies, puis on retourne aux sommets avec Feist version blues (Anti-Pionner), le crescendo enthousiasmant d’Undiscovered First, l’acoustique Cicadas and Gulls, le sublime Comfort Me, pour moi le meilleur morceau de l’ensemble et ce Get It Wrong Get It Right parfait pour nous séparer en douceur de ce moment de plaisir que nous a offert la meilleure chanteuse que le Canada nous a envoyés depuis Alanis Morissette. En même temps avec tout ce que nos cousins d’outre Atlantique produisent, ça devait bien finir par arriver. Mais qu’est ce qu’il a fallu se farcir pour en arriver là. Oui Céline c’est de toi qu’on parle là.

 

     Verdict : Or pur.

 

     Metals, par Feist, Chez Polydor, sorti le 08 novembre 2011.

   

 

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